Originaire de la Réunion, Jeanjerome a commencé à taguer la banlieue parisienne en 1986. Le dessin vient en parallèle, naturellement. Déjà, au collège et au lycée, il commence à vendre ses dessins réalisés à l’encre. Ses sculptures et têtes façonnées au cutter. Son nom d’artiste commence à se faire connaître. Il intègre l’Ecole d’Art d’Etampes et se forme à différentes disciplines : le dessin, la marbrerie et la bijouterie.
S’il garde une affection toute particulière pour le graffiti et sa totale liberté de création, Jeanjerome a choisi d’embellir les murs de la ville, avec et sans autorisation. A Paris, où il vit mais aussi partout ailleurs. Inspiré par les courbes et l’audace de l’art nouveau, le style de Jeanjerome est reconnaissable grâce à ces aplats de couleurs franches et juxtaposées, ses explosions florales et ce métissage de peinture. Il puise dans ses racines, aux origines Malabar, les représentations des temples tamouls. “Ce sont des temples très colorés réalisés par des ados dans des associations de couleurs improbables”, raconte-t-il.
